Trop d’information tue l’information
Internet est un outils formidable, où l’on trouve des informations à profusion. Pour la requête « cours de maths », google affiche 28 200 000 résultats ! Pour « cours d’anglais », c’est plus de 319 millions! et ces chiffres ne cessent d’augmenter !
La conséquence immédiate est qu’il faut faire un tri … Quelle est la valeur de toutes ces réponses ? Comment choisir un cours de maths en ligne ?
3 critères pour choisir un cours de maths en ligne
1. Qui écoutez-vous ?
N’importe qui peut publier des vidéos sur sa chaîne youtube. Il est également très simple de créer un site internet ou un blog. Il n’y a besoin d’aucun diplôme, d’aucune autorisation et il est même possible de rester anonyme. Alors, quelle est l’expertise, l’expérience, la crédibilité de la personne que vous écoutez ?
S’agit-il d’un prof de l’éducation nationale ? Enseigne-t-il au collège, en lycée ou à l’université ?
Ce peut-être également un enseignant indépendant qui grâce à sa formation et son expérience, a la légitimité nécessaire pour donner des cours. Un médecin est bien placé pour donner des cours d’anatomie, un interprète peut donner des cours de langue etc …
Ingénieur de formation, j’enseigne les mathématiques et les sciences physiques depuis 2004. (voir la page : Qui suis-je ? )
Depuis toujours des étudiants donnent des cours pour « arrondir » leur fin de mois, et certains publient des cours de maths en ligne sur internet.
2. Vérifiez le programme.
Le cours que vous suivez est-il conforme à ce que vous devez apprendre ? Pour les programmes scolaires, c’est simple de le vérifier puisqu’il suffit de comparer à ce que vous étudiez en classe. Il est également possible de consulter les publications de l’éducation nationale dans son bulletin officiel. Attention, la liste des chapitres abordés n’est pas suffisante, il convient également de vérifier le niveau de difficulté, les méthodes, les formules et les théorèmes exigibles.
Une de mes élèves, qui préparait le concours pour devenir professeur des écoles, ne comprenait pas les corrections de sujets trouvées sur un site spécialisé dans la préparation du CRPE. Bien que ces sujets étaient récents et conformes au programme, les corrigés proposés, utilisaient des théorèmes qui ne sont plus enseignés depuis 2010 !
Je me souviens également de Jules qui préparait le concours Puissance 11 (FESIC). Il « séchait » sur un sujet téléchargé sur internet … et pour cause ! Les exercices traitaient de notions qui ne sont plus enseignées actuellement.
Pour les exercices du bac, il ne faut pas remonter trop loin dans le temps, ou alors il faut se faire conseiller pour savoir si cet exercice est toujours réalisable avec les notions du programme actuel. C’est particulièrement le cas pour les sujets de l’oral de rattrapage du bac S. En maths, on trouve des sujets gratuits sur internet, mais le plus souvent, complètement hors programme !
3. Gratuit ou payant ?
Toute personne qui publie sur internet y trouve un intérêt. Sur un site gratuit, la contrepartie se mesure en termes de notoriété, d’image, d’échanges commerciaux, de revenus publicitaires, de droits d’auteurs, etc… Finalement, il n’est pas si « gratuit » qu’il y parait. Si l’auteur n’obtient pas un juste retour de ses publications alors sa motivation, son implication et la qualité de son site diminue. C’est pourquoi, la majorité des sites gratuits ne sont pas actualisés, voire abandonnés. Cependant, il en existe de très bon, mais ils font figure d’exception.
Dans le cas d’un site payant, il est dans l’intérêt de l’auteur de l’actualiser et de s’impliquer fortement. Il en va du développement des produits ou services qu’il propose. Contrairement aux sites gratuits, il est souvent possible d’être accompagné et d’avoir un interlocuteur en direct ou en différé pour répondre à nos questions.
Un compromis idéal est de trouver un site avec des cours de maths gratuits pour juger de la pédagogie de l’enseignant, de la qualité de ses supports de cours (documents pdf, vidéos …) et des cours payants ou un accompagnement (coaching) pour que l’auteur reçoive une contrepartie au travail qu’il fournit. Personne ne travaille gratuitement indéfiniment !
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